Ramené au Japon par des ambassadeurs ayant voyagé en Chine, le thé vert est arrivé sur l’archipel au cours de l’époque de Nara, entre l’an 710 et l’an 794. Aujourd’hui encore, la culture japonaise est étroitement associée au thé vert, qui fait partie des traditions locales. Depuis l’époque médiévale, on a instauré dans tout le pays une véritable cérémonie du thé, qui est reprise lors des rencontres diplomatiques ainsi que dans les présentations touristiques. Où cultive-t-on le thé vert japonais, comment le fabrique-t-on et comment le consommer ? Toutes les réponses dans cet article.
D’où provient le thé vert du Japon ?
Les Japonais consomment très souvent du thé vert, qu’ils appellent « Ryoku-Cha » (« thé vert ») ou « Nihon-Cha » (« thé japonais »). Il s’agit bien évidemment d’un produit local, puisqu’on cultive le théier un peu partout dans le pays.
Où cultive-t-on les théiers au Japon ?
Une seule région, au Japon, n’est pas propice à la culture des théiers : il s’agit de Hokkaido, dont le climat est trop froid pour ce genre de plantations. En revanche, rien que sur la région de Shizuoka, on dénombre plus de 40 % de la production nationale totale. La ville de Kyoto est également très connue dans la sphère des producteurs de thés, car c’est ici qu’on fabrique le thé d’Uji.
Partout au Japon, quand on emprunte l’autoroute ou les transports collectifs, on peut voir des champs de thé. D’un terroir à l’autre, les saveurs ne sont pas toujours identiques, sachant également qu’on peut adopter plusieurs procédés de préparation et qu’on ne cueille pas toujours au même moment. C’est la raison pour laquelle il existe une grande diversité de saveurs dans l’univers des thés japonais.
Le thé vert, une spécialité au Japon
Dans beaucoup de pays asiatiques, on produit à la fois du thé noir et du thé vert. Mais au Japon, il faut savoir qu’on rencontre une particularité : seuls les thés verts sont produits sur l’archipel. Chaque année, on procède en général à 4 récoltes dans les champs de thé. Celle du printemps est considérée comme la plus qualitative, c’est elle qui donne les meilleures boissons par la suite.
Si vous avez l’habitude de déguster du thé vert et que vous en connaissez les principales saveurs, vous allez rapidement vous apercevoir que le thé vert japonais a un goût unique en son genre, facilement identifiable par rapport aux autres. On affirme souvent qu’il a un côté très marin et très végétal, des arômes subtils qu’on ne trouve pas ailleurs.
Comment fabrique-t-on le thé vert au Japon ?
Tous les théiers qu’on cultive au Japon proviennent généralement de la variété chinoise. On plante très souvent un cultivar prénommé « Yabukita », qui est à la fois robuste, capable de donner de belles feuilles et d’offrir d’excellents rendements.
La culture des théiers au Japon
Chaque année, les Japonais doivent tout mettre en œuvre pour protéger leurs théiers des intempéries (gel, grêle). Dans cette optique, ils doivent généralement mettre en place des bâches protectrices, mais aussi utiliser des petits ventilateurs qui brassent l’air et empêchent que le froid stagne de manière trop importante.
La récolte, une étape clé !
C’est au moment de la cueillette qu’on travaille le plus sur les champs de thé au Japon. Cette récolte commence généralement au mois d’avril, là où on obtient les meilleures feuilles. Elle s’achève au début de l’automne, autour du mois d’octobre.
Les thés les plus prestigieux sont ceux qui ont été produits entre avril et mai. Les récoltes estivale et automnale, quant à elles, permettent davantage de préparer des thés plus abordables.
Depuis le début du XXe siècle, on a mis au point un certain nombre d’innovations pour cueillir le thé plus rapidement et plus efficacement. Par exemple, c’est ici qu’on a développé – et breveté – des cisailles de grande taille, permettant de travailler plus rapidement.
Les principaux thés verts japonais
Le thé vert que l’on produit le plus au Japon est le sencha. Pour le fabriquer, on stoppe l’oxydation des feuilles par l’intermédiaire d’un étuvage vapeur, avant de refroidir, d’essorer et de rouler les feuilles à plusieurs reprises.
Lors des dernières récoltes de l’année, on prépare plus souvent du bancha, une sorte de thé commun. Le Japon est également connu pour son matcha, un thé en poudre dont la transformation se fait dans le respect des règles les plus anciennes. D’autres variétés un peu moins répandues méritent aussi d’être citées : le gyokuro, le kabusecha ou encore le kamairicha.
Comment préparer et déguster le thé vert japonais ?
Si vous souhaitez respecter les traditions les plus ancrées au Japon, vous pouvez vous essayer à la cérémonie du thé. Il s’agit d’un moment extrêmement calme, qui peut durer une vingtaine de minutes environ, pendant lequel on se prépare justement à déguster le thé vert. Généralement, on utilise du thé en poudre (matcha) qu’on mélange à de l’eau chaude avec un ustensile en bambou.
Puis, la préparation est transvasée plusieurs fois dans différents contenants, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa forme finale et qu’on puisse la partager avec les autres convives. Contre toute attente, il existe même des certifications au Japon, délivrées aux personnes qui savent comment organiser et respecter les usages d’une cérémonie du thé.
Vous cherchez à découvrir des thés verts japonais ? Dégustez Fleur de cerisier, aromatisé à la fleur de sakura, le cerisier emblématique du pays. Vous pouvez aussi tester nos nombreux thés Sencha : Sencha Belanda, Sencha Calida ou encore Sencha Earl Grey.
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